Les frais et la fiscalité, des paramètres à ne pas négliger

Cet article est inspiré de http://investissements.over-blog.com/2015/06/tonio-le-ravage-de-la-taxation-des-plus-values-mobilieres.html.

Dans cet article, j'aimerais étudier l'impact des frais et de la fiscalité sur une stratégie d'investissement en bourse.

Pour cela, je vais simuler une même stratégie au sein de trois enveloppes différentes :
  • Un compte titres ordinaire (CTO)
  • Une assurance vie en unités de comptes (AV)
  • Un plan d'épargne en actions (PEA)
Les hypothèses sur la stratégie sont les suivantes :
  • Performances - La performance annualisée brute de la stratégie est connue à priori
  • Nombre de transactions - La stratégie nécessite moins d'une douzaine de transactions (1 transaction = 1 achat et 1 vente) par an, et chaque transaction porte sur la totalité du capital investi
  • Supports - La stratégie utilise des ETFs capitalisants (CTO, PEA) ou des OPCVMs (AV)
Les hypothèses sur les frais sont les suivantes :
  • CTO, PEA - La structure de frais est celle de Binck : 0.1% de frais par ordre (= 0.2% de frais par transaction), pas de frais de garde
  • AV - La structure de frais est celle de Linxea Avenir sur les OPCVMs hors ETFs: 0.6% de frais de gestion annuels, pas de frais d'entrée/sortie, pas de frais d'arbitrages
Les hypothèses sur la fiscalité sont les suivantes :
  • CTO - Les gains sont soumis chaque année à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, dont les taux sont supposés constants
  • PEA - Les gains sont soumis lors de l'année de leur retrait aux prélèvements sociaux, dont le taux est supposé constant
  • AV - Les gains sont soumis lors de l'année de leur retrait au prélèvement forfaitaire libératoire et aux prélèvements sociaux, dont les taux sont supposés constants
Sous ces hypothèses, voici alors un exemple de simulation pour une stratégie dont la performance brute est de 25% par an (!) :

[Impact des frais et de la fiscalité sur une stratégie à 25% brut par an]

On peut constater que le CTO se fait laminer, avec une performance nette qui tombe à 12% par an, soit un CAGR divisé par plus de deux !!

J'en arrive donc à la même conclusion que celle de l'auteur de l'article cité en référence : Une stratégie de trading doit impérieusement présenter des caractéristiques exceptionnelles (rentabilité, robustesse, maîtrise des risques…) pour mériter d’être appliquée hors enveloppe fiscale. 

Bon trading (quantitatif),
Roman

PS: La feuille de calcul Google qui m'a servi de support est disponible ici.